Il sculpta sur une pirogue qui devait être son cercueil,( après avoir été gravement malade) les tatouages qu' il avait sur le corps... J 'aime assez cela! Et une fois remis sur pied,
" Avec une folle fantaisie, il se servir alors de son cercueil comme coffre, y versant le contenu de son sac de vêtements et les y rangeant. Il passa pas mal de ses heures de loisir à sculpter le couvercle de toutes sortes de figures et de dessins grotesques et ce faisant, il semblait, à sa façon rude, copier des fragments des tortueux tatouages de son corps. Or ces tatouages avaient été l'œuvre d'un prophète et voyant décédé dans son île natale. Par le moyen de ces hiéroglyphes, il avait tracé sur le corps de Queequeg une théorie complète des cieux et de la terre et une sorte de ruse mystérieuse sur l'art d'atteindre la vérité. Le corps de Queequeg était donc une énigme à résoudre, une œuvre merveilleuse en un volume, mais il ne pouvait pas se lire lui-même, bien que son cœur vivant batte sous la page. Ces mystérieuses sciences étaient donc destinées à pourrir finalement avec le vivant parchemin sur lequel elles figuraient et à s'éteindre à jamais. Peut-être est-ce à cette pensée qu'Achab, un matin, s'exclama follement en se détournant du pauvre Queequeg : « Oh ! diabolique tentation des dieux ! »
Capitaine de corvette, plutôt?
RépondreSupprimerPas un pirate pour l' occasion!
Dorothée V.
Sabre au clair, peut-être?
SupprimerPrêt à affronter la baleine ? Quoi que, du capitaine, je vous verrai plutôt comme le harponneur Queequeg
RépondreSupprimerEt pourquoi Queequeg, Frederique?
Supprimer:)
Une association, toute personnelle, à laquelle m'ont conduite les dessins de cette série : l'humanité incarnée par Queequeg.
RépondreSupprimerIl sculpta sur une pirogue qui devait être son cercueil,( après avoir été gravement malade) les tatouages qu' il avait sur le corps...
SupprimerJ 'aime assez cela!
Et une fois remis sur pied,
" Avec une folle fantaisie, il se servir alors de son cercueil comme coffre, y versant le contenu de son sac de vêtements et les y rangeant. Il passa pas mal de ses heures de loisir à sculpter le couvercle de toutes sortes de figures et de dessins grotesques et ce faisant, il semblait, à sa façon rude, copier des fragments des tortueux tatouages de son corps. Or ces tatouages avaient été l'œuvre d'un prophète et voyant décédé dans son île
natale. Par le moyen de ces hiéroglyphes, il avait tracé sur le corps de Queequeg une théorie complète des cieux et de la terre et une sorte de ruse mystérieuse sur l'art d'atteindre la vérité. Le corps de Queequeg était donc une énigme à résoudre, une œuvre merveilleuse en un volume, mais il ne pouvait pas se lire lui-même, bien que son cœur vivant batte sous la page. Ces mystérieuses sciences étaient donc destinées à pourrir finalement avec le vivant parchemin sur lequel elles figuraient et à s'éteindre à jamais. Peut-être est-ce à cette pensée qu'Achab, un matin, s'exclama follement en se détournant du pauvre Queequeg :
« Oh ! diabolique tentation des dieux ! »
Moby Dick au club du livre américain 1959.
Vous m' avez fait lire ce fabuleux roman!