samedi 21 mai 2011

Déjà, tuer - projet de livre 29


Si l' on craint l' épreuve du face à face avec les yeux, c' est à cause de ces charges excessives dont on croit qu' elles traversent quand toute la violence du corps se concentre en eux, lorsque, semble-t-il, elle y reflue. Si les regards supplient, ils demandent trop; s' ils défient, ils deviennent meurtriers, on parle de regards assassins. C' est en eux aussi, que se manifesterait d' abord la folie. La langue multiplie les mots pour nommer ensemble toutes sortes de regards et de passions.

Marc Le Bot, L' œil du peintre, Gallimard éditeur.

3 commentaires:

  1. Sei originale e l'idea di dipingere sulle pagine dei libri non è male! Complimenti! Ciao Cri

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  2. Cristina,
    Merci de votre passage, à bientôt !

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  3. Que craindre de la rencontre, car il s'agit bien d'une rencontre? De revenir l'oeil blessé, terni, abimé, emporté, rempli, caressé, aimé....? Pfff!
    La seule crainte à avoir est à mon sens qu'il reste indifférent : ça - l'absence de mots- c'est mortel pour qui est regardé, pour ce qui est regardé.

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