mercredi 3 août 2011

Pause livre de poésie 1986

Linogravure originale de Jean Marie STAIVE pour le recueil de poèmes de Pierre Dhainaut  PAGES D' ECOUTE. Dominique Bedou éditeur 1986.












En réponse à  la demande d' Isabelle Dalbe, un début de présentation des ouvrages dans lesquels mon travail d' artiste est présent. L' ordre n' est pas chronologique.

11 commentaires:

  1. Belle rencontre que celle de vos linogravures avec l'écriture poétique de Pierre Dhainaut. Du blanc dans le noir comme un non-dit, une oeuvre de silence dans une trace d'encre. Monde poétique qui laisse un désir inéclos de silence. Palimpseste de lumière blanche sur le noir des encres. Fragilité des présences tues. Il faut tendre l'oreille pour vous entendre tous deux. Mots ou geste du graveur à l'encontre du bruit du monde, nostalgie menant à une liberté d'être dans ce chaos qu'est la vie. Sous la langue engourdie des mots se lèvent comme le blé. Parfois en lettres, parfois en sillons profonds que l'encrage offrira dans ce blanc très pur.
    Une très belle édition semble-t-il. De Dominique Bedou.
    Ce livre est-il déjà en librairie ?

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  2. Ce livre est épuisé Christiane, il date de 1986 !
    Il me reste quelques rares exemplaires,venant directement de chez l' éditeur.. qui est lui-même décédé.
    Il y aurait une histoire à écrire sur le travail d' éditeur de D. Bedou.
    De grands noms sont passés par cette petite mais qualifiante maison d' édition.
    Paul Zumthor, jean Joubert, Henri Meschonnic, Jean Dubuffet, Pierre Bourgeade, Félix guattari et Toni Negri,J.P. Faye, G. de Cortanze, Michel Butor...( j' en oublie ! )
    Il ne faut pas oublier non plus sa revue littéraire " Impasses " .
    Un numéro, le 11/12 par exemple avec ce sommaire d' inédits de :
    G. Bruno, Walpole, Khlebnikov, Maiakovski, G. Stein, Pound, Pasolini, Burroughs, Gysin, Themerson, Poels ...
    Magnifique époque de l' édition !
    Bonne soirée !

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  3. Alors je vais rêver le livre (écriture et gravures)...

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  4. très belle gravure versus, simple mais aussi efficace

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  5. Je suis fan de linogravure, technique que je vais essayer de travailler avec mes élèves cette année. (sans presse malheureusement mais avec à la cuillère, technique que tu dois connaître, Staive).
    J'y retrouve les contrastes brutaux des bois des expressionnistes...en moins compliqué à mettre en oeuvre avec des loulous indisciplinés.

    J'ai visité en mai l'atelier du Colophon à Grignan, que tu connais peut être et l'accueil que j'y ai rencontré m'a convaincue de me lancer avec mes classes.
    Pour info, le Colophon édite des petits bijoux à 3 sous:
    http://colophon.pagesperso-orange.fr/catalogue_editions_048.htm

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  6. je ne connais rien à cette technique mais je suis sous le charme de ce dessin. Profondeur, gravité, lumière, précieux, humilité... voilà ce qu'il m'évoque.

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  7. @HoB3.
    Merci Hobina ! C' est une technique qui m' a immédiatement convenu, l' immédiateté, l' application simple par frottage. Simplicité du contraste noir et blanc, très proche en cela de la lettre typographiée.
    Arrivederci.

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  8. @Arthémisia.
    Je pratique depuis toujours la linogravure. Depuis très jeune, c' est à dire depuis 1974. Pratique, la taille directe permet aux autodidactes comme moi d' être tout de suite au contact avec une matière qui se laisse ( en apparence ) facilement dompter. On voit aussi rapidement le résultat sur une feuille d' essai par simple frottage.
    Après, lorsque l' on avance comme les loulous indisciplinés, on s' aperçoit de la finesse, des possibilités très complexes que l' on peut obtenir grâce à cette technique.
    Travail avec la couleur aussi, regarde les linos de Picasso ! Tous les créateurs de toutes les périodes de notre histoire de l' art ( du XX ème. ) ont adopté cette technique.
    J' aime le côté direct, qui ne pardonne pas aussi de ce moyen d' expression. Et lorsque le tirage est achevé, souvent je casse les plaques de lino et je m' en sert par frottage aux crayons de couleur, comme on peut le voir par exemple sur le projet de livre 47 et de bien d' autres dessins encore.

    Belle maison d' édition que tu m' indiques là !
    J' y constate l' existence d' un livre de Laurent Greilsamer, Les couleurs de Nicolas de Staël. " C' était un voleur de feu. Ce fut sa vie et sa mort ".
    Grand journaliste et écrivain biographe rare..
    Dont j' ai eu la chance de faire la rencontre ( ses biographies de de Staël et René Char, un régal ! )
    A bientôt !

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  9. @Lautreje.
    C' est une gravure, avec une empreinte en creux !
    J' ai scanné un gravure originale tirée sur arches mais elle est imprimée sur le livre.
    Merci pour votre sympathique avis.
    Dois-je vous dire que j' apprécie hautement vos petits bonhommes colorés et que je voulais vous le dire depuis longtemps ?!
    Eh bien voilà, c' est dit !

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  10. Tu as de la chance car j'ai acheté ce petit livre lors de mon passage en mai dernier.Je t'en envoie une copie du texte par mail.
    J'ai aussi lu du même auteur le magistral "Prince foudroyé".
    On ne peut passer à côté quand on aime la peinture de de Staël.
    Amicalement
    Arthémisia

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  11. Message d' Isabelle d' Albe.

    Jean Marie Staive, avec retard car j'étais absente, je vous remercie infiniment d'avoir répondu à ma demande.
    Je suis ravie de découvrir votre travail d'artiste, où vous utilisez, ici, la technique de la linogravure pour accompagner ce recueil de poèmes de Pierre Dhainaut. J'apprécie toutes les précisions que vous donnez sur l'apport d'immédiateté et de simplicité que vous procure cette pratique, ainsi que de découvrir ses 'prolongements' via votre action finale de bris des plaques de lino pour les faire se confronter, par frottage, aux crayons de couleur. Revoir votre projet de livre 47 permet, en effet, de bien en cerner le résultat : le frottage central de 'L'ayant affronté sans armes' disperse comme la rose substance d'une respiration.
    Sur la 1ère de couverture de l'ouvrage présenté, cet / votre oiseau à peine deviné, d'où filtrent des passages de lumières hautes, dessine l'essentiel : son ' poil ' brillant et sa sève stridente, comme pour apostropher le monde et sa courbe dans les lieux de ces ' Pages d'écoute ' voyageuses.
    Il est aussi fort juste de rapprocher, comme vous le faites : le dialogue - tout en contrastes, du noir et blanc, de la lettre typographiée.
    Merci aussi de nous avoir renseignés sur l'éditeur et sa ligne éditoriale ainsi que sur la date de parution de ce recueil.
    Bien amicalement.
    Isabelle Dalbe

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